Dès la naissance…
J’ai été bercée par les fabulettes d’Anne Sylvestre dont la chanson « Pour ranger ses affaires » résonnait comme un mantra : c’est en rangeant ses jouets que l’on prend conscience de ce que l’on possède et que l’on (re)trouve des possibilités de jeu. J’en ai d’ailleurs fait une publication sur Facebook et Instagram. Classer par taille, par couleur, par famille (peluches, jeux de société, livres, crayons…) était tellement amusant pour moi ! Je retrouvais des trésors dont j’avais oublié l’existence… Une véritable chasse au trésor !
Etant enfant…
Fan de Walt Disney, j’étais en admiration devant Mary Poppins (fantastique Julie Andrews) qui pouvait ranger la chambre de Jane et Michael Banks en un claquement de doigts. Déjà convaincue par l’organisation, j’admirais le côté ludique de l’exercice et la façon dont Mary transformait une corvée en jeu afin d’impliquer les enfants. C’est tout naturellement qu’en visite chez mes sœurs un weekend sur deux, je leur proposais de jouer à ranger leurs chambres. Sans le savoir, elles ont été mes premières clientes…
En tant qu’ado…
Dans la série TV Friends, le personnage de Monica Geller (joué par Courtney Cox) se distinguait par sa passion pour l’ordre et le ménage. Dans l’épisode S04E06 notamment, son frère, Ross, sort avec une femme dont l’appartement est désordonné et sale. Monica se rend chez cette dernière et essaye de la convaincre de ranger et nettoyer son logement car l’idée même du bazar et de la crasse l’empêche de dormir la nuit. Bon, j’en suis pas là non plus mais la vue du désordre me donne envie de l’éradiquer.
Dans les années 2000…
Vous souvenez-vous de l’émission « C’est du propre » ? Deux professionnelles de l’hygiène venaient au secours de familles ou de personnes rencontrant des difficultés avec les tâches ménagères. Afin de bien tout nettoyer, il était nécessaire de désemplir le logement. Les AVANT/APRES étaient spectaculaires et je rêvais d’intégrer cette équipe de choc. Là encore, c’était plus la partie organisation de la maison que ménage qui m’attirait même si, il est vrai, les deux notions sont liées.
Enfin bref, l’ordre a toujours été un trait marqué de ma personnalité. J’ai ainsi démarré ma vie de jeune adulte dans l’idée que j’étais maniaque, que j’avais des TOC… C’est vrai, je suis le genre de personne insupportable qui redresse les cadres et réaligne les objets partout où elle passe : chez les gens, dans les magasins… Je me sentais un peu étrange et mes amis s’en amusaient gentiment avec des surnoms comme Moninana (en référence à Monica), Lady Orgaga…
Il y a 3 ans…
Un jour, sur Netflix, j’ai découvert que cette passion était en fait une qualité, voir un talent et qu’il était possible d’en faire son métier. Ce fut une révélation ! J’avais une nouvelle amie japonaise du nom de Marie Kondo via les shows « L’art du rangement » puis « L’étincelle du bonheur ». Mais aussi deux copines américaines nommées Clea Shearer et Joanna Teplin, fondatrices de The Home Edit et présentatrices de l’émission « Chaque chose à sa place ».
On m’a d’ailleurs parlé de l’émission « Cleaners, les experts du ménage » qui reprend le concept de « C’est du propre » et je vous le confirme : 20 ans après, j’aspire toujours à faire partie de l’équipe !
La révélation…
Vous l’avez compris : à l’instar d’Obélix, je suis tombée dans la marmite de l’organisation étant petite. Il m’a pourtant fallu plus de 30 ans et une pandémie pour écouter ma petite voix intérieure… En effet, le confinement a provoqué chez moi une sensation d’étouffement (au sens psychologique du terme), de pression, d’injonctions, de perte de liberté et de frustration me renvoyant directement à ma situation salariale. Est-ce que ce format professionnel me convenait toujours ? Spoiler alert : non.
J’avais déjà bien conscience que notre maison est notre repère, notre cocon, notre refuge, le lieu d’expression de notre créativité et un reflet de notre personnalité, notre état d’esprit. Avec le confinement, ce sentiment s’est amplifié et notre « Home Sweet Home » est devenu comme un château fort, une protection, un bouclier face au monde extérieur et au virus. Pour beaucoup, il a fallu trouver de l’espace pour l’aménagement d’un coin bureau propice au télétravail. La maison a ainsi affirmé son côté sanctuaire.
La quarantaine approchant (doucement mais sûrement…) et amenant avec elle son lot de remise en question, je me suis interrogée sur le sens de ma vie et, plus précisément, de ma carrière. On passe 8 heures par jour à travailler, souvent plus, c’est énorme ! C’est un tiers de la journée si on considère qu’en plus, on passe autant de temps à dormir, ça laisse peu de place à ce qui nous anime vraiment. « Choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie » disait Confucius et il avait raison ! Mais comment franchir le cap et quitter un CDI parisien pour faire de ma passion mon métier ? C’est risqué… Et si ça ne marche pas ?
Passage à l’action…
Mais la vie est bien faite et rien n’arrive par hasard… J’ai reçu deux signes et, de nature optimiste, je les ai pris comme des opportunités que je me devais de saisir. Résultat : je déménage, je me forme en organisation et en entreprenariat auprès des meilleur(e)s et je crée mon entreprise. BIM !
Même si le sujet se démocratise de plus en plus, aujourd’hui encore, quand je dis que l’organisation est une passion depuis toujours, les gens me regardent avec des yeux ronds plein d’incompréhension. Pour beaucoup, trier et ranger, c’est une corvée, une tâche ménagère qu’on doit accomplir par obligation comme faire la vaisselle ou passer l’aspirateur.
Maintenant, vous savez que pour moi, c’est un jeu, un voyage ! Quand vous organisez des vacances, vous voyez comme votre esprit s’évade déjà et se projette sur la plage ? C’est pareil pour l’organisation : non seulement, je visualise déjà le rendu final et m’en extasie d’avance mais, en plus, je retrouve plein d’objets qui étaient sortis de ma mémoire et qui me rappellent des souvenirs. Une sorte de revue du passé tout en gardant l’esprit ancré dans le présent et le regard tourné vers l’avenir.
Ma mission…
Grâce à Gemini Organisation, je suis la meilleure version de moi-même, épanouie et motivée à partager cette transformation et ce bonheur avec un maximum de personnes grâce au tri et au rangement.
C’est une évidence : je suis à ma place, c’est mon rôle dans la société, ma contribution au bien-être de la communauté.
C’est la morale de mon histoire : elle vécut heureuse et eut beaucoup de joie…
Et vous, quelle est votre passion ? Qu’est-ce qui vous fait vibrer au plus profond de votre être ?